Les années 1950 ont marqué un tournant significatif dans la mode masculine, avec l’adoption de la couleur, des vêtements décontractés et de l’individualité. L’optimisme et la prospérité économique de l’après-Seconde Guerre mondiale ont alimenté un désir d’expression personnelle à travers les vêtements. Cette époque a vu l’essor de styles distincts, influencés par les icônes hollywoodiennes et les sous-cultures rebelles de la jeunesse.
Les chapeaux ont connu un regain de popularité, avec des fedoras, des canotiers, des panamas et des casquettes plates dans des couleurs variées et ornés de rubans uniques. Les coiffures étaient importantes, avec des pompadours, des « jelly rolls » et des cheveux gominés en arrière à l’aide de brillantine. Le visage était généralement rasé de près, bien que James Dean ait popularisé la barbe de trois jours.
Les lunettes de soleil sont devenues un symbole de style et de richesse, avec des montures épaisses et des styles « browline » gagnant en popularité. Les gilets, bien que moins essentiels, étaient souvent portés dans des couleurs et des matières contrastantes. Les chemises sont passées aux cols attachés, avec des pointes de lance et des cols club prédominants. Des couleurs vives ont d’abord dominé avant de céder la place à des tons pastel et des motifs plus discrets.
Les cravates présentaient un large éventail de couleurs, de motifs et de matières, y compris des motifs abstraits et des formes géométriques audacieuses. Les nœuds papillon sont passés de styles plus larges à des formes plus minces et plus longues avec des options de couleurs élargies. Les cravates pré-nouées sont apparues comme une alternative pratique, mais moins stylée.
Les costumes ont conservé une silhouette conservatrice au début de la décennie, avec des vestes droites à un bouton en gris, noir, marron et bleu marine. Plus tard, le costume continental ou de style romain, avec sa coupe plus étroite, ses pinces et ses fentes latérales, a gagné en popularité. Le tissu en mohair était privilégié pour ses propriétés infroissables et son éclat subtil.
Les vêtements décontractés ont prospéré, le t-shirt emblématique de Marlon Brando dans « Un tramway nommé Désir » déclenchant une tendance. Les chemises hawaïennes, les chemises à motifs colorés et le velours côtelé ont gagné en popularité. La chemise gaucho, un style pull-over à col ouvert, est devenue un incontournable décontracté.
La culture jeune a fortement influencé la mode masculine des années 50. Les sportifs portaient des blousons universitaires avec des emblèmes scolaires et sportifs. Les « Greasers » ont adopté les vestes en cuir, les t-shirts blancs, les jeans et les bottes de motard, incarnés par James Dean et Marlon Brando. Les « Teddy Boys » en Grande-Bretagne ont adopté des styles d’inspiration édouardienne avec des vestes drapées, des garnitures en velours et des chaussures « brothel creepers ».
Les pantalons sont restés larges, souvent à plis et revers. Les shorts, souvent plissés et à motifs, étaient portés avec des chaussettes montantes style Bermudes. Les chaussures comprenaient des richelieus, des chaussures à selle et les éphémères « winklepickers ». Les bottines chukka et les chaussures en daim bleu, popularisées par Elvis, sont devenues des styles durables.
Les pardessus étaient généralement à simple ou double boutonnage, larges et longs, en tissus épais de couleur marron, gris ou noir. Les accessoires comprenaient des ceintures en cuir tressé avec des boucles uniques, des foulards colorés, des gants en cuir et des chaussettes et des pochettes à motifs audacieux. La mode masculine des années 1950 reflétait une ère vibrante de changement et d’expression personnelle.